Dans un contexte de vives interrogations face aux risques sanitaires et aux incidences environnementales provoqués par l’incendie de l’usine Lubrizol, David Lamiray a décidé d’adresser une lettre ouverte à l’ensemble des habitants. Dans ce courrier, distribué ce jour, le Maire de Maromme revient longuement sur le déroulement des événements de la semaine dernière. Il justifie, en premier lieu, sa décision d’avoir ordonné la fermeture et la mise en confinement des établissements sensibles de la ville au nom du principe de précaution. «Dès la nuit de la catastrophe et sans aucune information officielle, j’ai pris la décision, tôt le jeudi matin, au titre de mon pouvoir de police de Maire, d’ordonner la fermeture ou la mise sous confinement des équipements publics municipaux. (…) En lien avec l’Inspectrice de l’Education Nationale, j’ai également décidé, dès 7h30, de fermer l’ensemble des établissements scolaires (écoles, collège, lycée) de la commune.» rappelle le Maire. «J’ai aussitôt établi un PC de crise afin de coordonner nos actions et suivre l’évolution de la situation sur France Bleu, toujours sans la moindre information des autorités» tient-t-il à préciser. En effet, dans ce communiqué aux habitants, David Lamiray ne cache pas son vif mécontentement vis-à-vis du manque d’informations et de communication des services de l’Etat. «Il m’aura fallu attendre ce même jour 14h25 pour recevoir enfin un message d’une boite vocale des services de la Préfecture m’informant de l’incendie de l’usine Lubrizol, soit 11 heures après le début de la catastrophe.» s’indigne-t-il. En filigrane, le Maire de Maromme entend rappeler que l’accès à l’information est un élément fondamental de la démocratie. Dans les cas de crise comme celle de l’accident de l’usine Lubrizol, elle devient même vitale. Selon lui, les élus locaux restent en premières lignes auprès de leurs administrés, «les Maires, qui restent l’échelon de proximité le plus accessible pour les habitants». C’est dans cet esprit que David Lamiray fait savoir qu’il a interpellé le Préfet afin que celui-ci organise, dans les plus brefs délais, une commission Ad hoc sur le sujet, réunissant tous les acteurs : les institutions d’Etat (Agence Régionale de la Santé, Education Nationale…), les élus de la Seine-Maritime, les associations et les industriels. Déterminé dans cette démarche, le Maire de Maromme annonce avoir «également demandé expressément à M. Yvon Robert, actuel président de la Métropole Rouen Normandie, de réunir les 71 maires de la Métropole afin d’élaborer une véritable stratégie vis-à-vis des exigences que nous devons réclamer, ensemble, aux dirigeants d’entreprise de ces sites industriels.»