Toujours surprendre, continuellement explorer de nouveaux territoires pour décrire le monde, rendre vivante une idée ou, parfois même, imager l’inimaginable… c’est toujours cette intention qui domine les rencontres photographiques d’Imajeu. Chaque année, l’exposition étonne par sa pertinence, fascine par sa qualité et trouble par l’émotion qu’elle suscite. Il faut dire que les Imajoueurs prennent le temps nécessaire à la réflexion, à la construction et à la maturation d’une image. Pour les accompagner dans cette tâche, chaque année ils font appel à un maître de stage, photographe patenté de la profession. Robert Doisneau, Willy Ronis, Bernard Plossu ou encore Denis Darzacq sont venus à Maromme en éclaireurs des Imajoueurs. C’est dire. Pour cette 37ème édition, il ont sollicité Christophe Maout, dont les collaborations avec Libération, Le Monde et Télérama ont fait en partie la notoriété, pour les guider «dans la tête d’Apollinaire», thème (ardu et incroyable) qu’ils ont collégialement choisi. « Les participants ont été invités à se servir des mots de Guillaume Apollinaire comme d’une source d’inspiration (…) à travailler les résonances visuelles au-delà des limites circonscrites par le texte. Infuser la poésie dans la photographie est ici une expérience de l’intime, celle du cheminement intérieur de la littérature vers les images qu’elle inspire. » explique en substance Christophe Maout dans le recueil de présentation de l’exposition. En prélude au centenaire de la mort du poète, les Imajoueurs ont voulu plus que défier le temps, rappeler cette part poétique qui existe dans les yeux de chacun. Apollinaire dessinait des calligrammes. Les Imajoueurs s’amusent à dessiller des regards comme autant d’invitations au voyage.
Du 4 au 26 novembre 2017
Les samedis, dimanches et 11 novembre de 14h à 19h
Maison Pélissier, 96, rue des Martyrs de la Résistance
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Extraits du livret de présentation