Maromme s’engage dans le recyclage des déchets capillaires
Chaque jour en France, près d’un million de personnes se rendent dans un salon de coiffure. Au total, ce sont environ 4 000 tonnes de cheveux qui finissent à la poubelle tous les ans sans faire l’objet de la moindre démarche éco-responsable. Partant de ce constat, une société française entreprend depuis 2019 de collecter et de valoriser ces déchets peu exploités pour leur redonner une seconde vie. La démarche a séduit la Municipalité qui a décidé de soutenir cette filière de recyclage, une première à l’échelle de la Normandie !
700 salons adhérents, 90 points d’apports volontaires pour déchets capillaires, 20 entrepôts couvrant l’ensemble du territoire et un partenariat avec La Poste ; voilà l’imposant dispositif mis en place par la start-up afin de favoriser une récupération durable et un traitement de proximité de cette ressource d’un nouveau genre. La Ville – par l’intermédiaire d’Alexandre Lefebvre, son adjoint en charge des politiques environnementales – est donc allée à la rencontre des créateurs de Capillum pour étudier la possibilité d’une collaboration et y associer son territoire. L’objectif ? Répondre aux directives du programme national de prévention des déchets et intégrer ce concept à son processus de transition écologique.
Pour ce faire, l’ensemble des coiffeurs de Maromme ont été mobilisés dans cette démarche, la commune s’engageant à financer la première année d’adhésion. Une convention de partenariat – validée à l’occasion du dernier conseil municipal – a également été rédigée afin d’associer toutes les parties, le 13 septembre prochain, à l’occasion du mois de l’environnement. Les commerçants volontaires recevront ainsi un kit, composé notamment d’un bac de collecte, et auront accès à une logistique adaptée leur permettant d’envoyer les cheveux récoltés jusqu’aux sites de traitement. Par la suite, les déchets de cheveux récoltés seront utilisés pour la recherche médicale (utilisation de la kératine), la dépollution des eaux et des sols (absorption d’hydrocarbures grâce aux fibres de cheveux) et l’agriculture (préservation des sols et limitation de la consommation d’eau par la réalisation de paillages).
Une belle initiative qui fera de Maromme, l’une des seules villes en France à s’impliquer dans ce domaine.